A l'origine pour piano, les transcriptions des Gnossiennes proposées par l'Oiseau d'Or font appel à différents instruments choisis selon la nature de chacune des mélodies : la clarinette pour la première Gnossienne, la flûte pour la seconde, le violon pour la troisième.
La série des Trois Gnossiennes d'Erik Satie date de l'année 1890 ; ce sont des pièces déjà très originales d'un compositeur âgé de 24 ans seulement.
Musique quasi immobile qui semble ne jamais devoir s'interrompre : un rythme d'accompagnement parfaitement régulier, un déroulement de la ligne mélodique constitué de quelques mélismes simplement juxtaposés et repris. La structure est très éloignée des habituelles formes classiques ou romantiques : sans développement ni variation.
De plus, la première Gnossienne est fortement répétitive.
Fréquentes dans les partitions de Satie, d'énigmatiques annotations sont placées tout au long de la portée : "très luisant", "questionnez", "du bout de la pensée", "postulez en vous-même", "pas à pas", "sur la langue". A l'interprète d'en faire... ce qui peut !
Titre étrange (tout comme les Gymnopédies datant de la même époque) : le terme gnossienne évoque l'Antiquité grecque, très en vogue en cette fin de XIX° siècle.
Une musique toute simple qui a fait dire à Jean Cocteau qu'elle "va toute nue".
Par commodité, pour ces transcriptions destinées à deux instrumentistes, l'éditeur a - irrespectueusement - ajouté des barres de mesure, absentes dans la version originale pour piano seul.
3 pages : the download includes the score (2 pages) and a separated part for clarinet (1 page).
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