Au début de l'ouverture des "Francs-Juges" survient un grand et surprenant unisson fortissimo de tous les instruments à vent, cuivres et bois, de l'orchestre symphonique. Comment résister au plaisir de citer ce souvenir de Berlioz, alors élève (23 ans) :
"J'étais si ignorant des mécanismes de certains instruments, qu'après avoir écrit le solo en ré bémol des trombones, dans l'introduction des
Francs-Juges, je craignis qu'il ne présentât d'énormes difficultés d'exécution, et j'allai, fort inquiet, le montrer à un des trombonistes de l'Opéra. Celui-ci, en examinant la phrase, me rassura complètement : "Le ton de ré bémol est, au contraire, un des plus favorables à cet instrument, me dit-il, et vous pouvez compter sur un grand effet pour ce passage".
Cette assurance me donna une telle joie, qu'en revenant chez moi, tout préoccupé, et sans regarder où je marchais, je me donnai une entorse. J'ai mal au pied maintenant, quand j'entends ce morceau. D'autres, peut-être, auront mal à la tête."
(BERLIOZ. Mémoires, chapitre XIII)
26 mesures, 1 page.
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BERLIOZ H. : Les Francs-Juges.