Lors d'une invitation amicale du Kapellmeister de la cathédrale de Linz, Franz Xaver Glöggl, celui-ci demanda à Beethoven de composer des "équales". Il s'agissait, dans l'esprit du maître de chapelle, d'une tradition de la ville et de ses environs : des pièces courtes pour instruments identiques dans un style principalement homophonique destinées aux cérémonies funéraires très règlementées par le Kirchenmusik Ordnung.
Le compositeur, résidant depuis deux décennies à Vienne n'était pas familier de cette tradition propre à la ville de Linz et demanda d'en entendre quelques-unes. Appelant trois instrumentistes le jour-même, Glöggl répondit au souhait de Beethoven qui, semble-t-il, écrivit rapidement dans l'après-midi trois de ces courtes pièces, de caractère sombre et méditatif.
Et, en ce début du mois de novembre 1812, jour de la Toussaint, furent jouées pour la première fois ces Trois Equales, lentes méditations que de surprenantes harmonies chargent d'une forte émotion.
On rapporte que les Trois Equales furent données lors des funérailles de Beethoven dans une version chantée sur les paroles du Miserere.
A l'origine, les Trois Equales sont prévues pour 4 trombones, mais les violoncellistes les ont volontiers adoptées.
Le manuscrit fait apparaître une particularité : seule la première Equale comporte des indications de nuances et d'accentuations ; les deux autres n'en comportent aucune, mise à part une indication initiale de tempo : poco adagio et poco sostenuto (on peut penser que les circonstances de la composition expliquent cette omission).
Pour les Equales 2 et 3, l'édition de L'Oiseau d'Or propose des indications de nuances et d'accentuations ; celles de la première restent conformes au manuscrit. En outre, comme il est d'usage aujourd'hui, les violoncelles 1 et 2 sont écrits en clé d'ut quatrième.
12 pages : le téléchargement comprend le score (4 pages) et une partition séparée pour chaque partie (2x4 pages).
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